A sa création en 1991, à l’initiative de la nouvelle majorité de gauche, la crèche de Pouillon faisait figure d’innovation dans le paysage rural de la Chalosse. Depuis cette époque, les modes de vie évoluent : les jeunes couples n’ont plus forcement de famille sur place pour garder les enfants, les mamans travaillent, les déplacements ont aussi beaucoup évolué. Une crèche devient donc un service incontournable dans une commune qui désire accueillir des jeunes couples et des familles. Consciente des enjeux sur le territoire, des demandes des familles des autres communes et de l’urgence d’agrandir et moderniser les locaux, l’ancienne municipalité, a travaillé avec cœur pour faire de cet outil un vaste projet intercommunal.
L’an dernier, la communauté de communes de Pouillon a pris la compétence petite enfance, la gestion de la crèche et de ses employés, et a entamé une réflexion sur l’avenir : nouveaux locaux, RAM (réseau d’assistantes maternelles pour épauler les assistantes maternelles indépendantes), crèche familiale (garde à leur domicile par des assistantes maternelles salariées de la Communauté de communes) et augmentation du nombre de places de la crèche collective en conservant une dimension humaine. Tout ceci afin que les habitants du territoire communautaire puissent se voir proposer un mode d’accueil public du jeune enfant sur l’ensemble du territoire ou s’ils ont des obligations professionnelles à la marge (horaires décalés).
Lors du conseil du 30 octobre, le conseil municipal devait délibérer pour permettre à la communauté de communes de prendre la compétence crèche familiale. Mais en prétextant qu’elle n’avait pas tous les éléments, la majorité en place a reporté le vote. Quels éléments ? Cette prise de nouvelle compétence avait déjà été votée en conseil communautaire par tous les élus y compris ceux de Pouillon, c’était donc une simple formalité administrative…
Il semble que les élus de la nouvelle majorité trainent des pieds. Alors que la commune de Pouillon était un acteur principal de l’évolution, elle deviendrait un frein. En réalité le maire trouve le projet trop petit, 35 places ce ne serait pas assez il en veut 50 !
Réfléchissons une minute et soyons raisonnables, l’argent public ne se gaspille pas :
Nous regrettons ce refus de voter qui a pour première conséquence de retarder un projet qui a mis tant de temps à se concrétiser.
DL